Selon l’ANSM, la surconsommation d’antibiotiques en France engendre une dépense supplémentaire pour le système de santé français, par rapport à nos voisins européens, qui varie de 70 à 440 millions d’euros par an. Le risque de résistance aux antibiotiques s’accroit chaque année du fait de cette sur prescription. Les infections à bactéries résistantes touchent plus de 120 000 cas par an en France, et sont associées à plus de 5500 décès. La prévention est connue pour être le parent pauvre de notre système de santé. Du fait de son action sur un territoire, la CPTS est capable de développer des actions de prévention. L’analyse des données sur le site de Rezone CPTS montre que le territoire est plutôt bien noté par rapport aux moyennes départementales, régionales et nationales, sauf pour ce qui relève de l’antibiothérapie. Les médecins suivant à la lettre les recommandations et ne prescrivant qu’après consultation du site Antibioclic, sont parfois étonnés des retours des patients consultant en garde ou en CSI, où la prescription d’antibiotique est parfois farfelue, voire dangereuse. Un patient a ainsi reçu 13 lignes d’antibiotiques en un an par un service d’urgences pour une supposée maladie de Lyme. La campagne de l’assurance maladie « les antibiotiques, c’est pas automatique » a aidé la population à comprendre le risque de résistance, mais il reste encore du travail de sensibilisation. Non seulement chez les patients mais aussi chez les professionnels de santé.